LES STYLES
La lutte est un système de combat à mains nues au cours duquel les adversaires
se mesurent au corps à corps.
Luttes traditionnelles  
Discipline multi-millénaire, la lutte est indissociable de l'histoire des civilisations humaines, dont elle a accompagné le développement en assumant des fonctions sociales fortement structurantes.
Elle est présente dans le monde entier sous de très nombreuses formes ethniques traditionnelles, nationales ou régionales. Citons
parmi tant d'autres :
Glima en Islande,
Gouren en Bretagne,
Evala au Togo,
Lamb au Sénégal,
Koshti et
Pahlavani en Iran,
Khuresh en Mongolie,
Kurash en Ouzbékistan,
lutte Khmer au Cambodge,
Naban en Birmanie,
Pehlwani en Inde,
Sambo dans les états de l'ancienne Union Soviétique,
Schwingen en Suisse,
Shuai jiao en Chine,
Ssireum en Corée,
Yagli Güres en Turquie.
Le site Wrestling Roots constitue une source de référence pour en appréhender les dimensions
ethnographiques et sociologiques.
Lutte olympique  
Il existe 3 styles de lutte olympiques :
la lutte gréco-romaine, la lutte libre et
la lutte féminine. Ces styles partagent une finalité commune :
le but du combat est d'amener et de maintenir les 2 épaules de l'adversaire
plaquées au tapis, c'est-à-dire de réaliser un tombé. Ils se
distinguent entre eux par la nature des actions techniques autorisées.
Lutte gréco-romaine
La lutte gréco-romaine interdit les saisies au-dessous de la ceinture,
excluant ainsi balayages, crochets de jambe et utilisation active des
jambes dans l'exécution de toute action.
Ce style émerge en Bourgogne au milieu de XIXe siècle sous le nom de
«lutte à mains plates» par contraste avec les autres sports
de combat où les coups étaient permis.
Egalement appelé «lutte française», il se répand à travers
l'Europe et devient le sport phare du XIXème siécle.
Baptisé «gréco-romaine» par le lutteur italien Basilio Bartoli
en écho au regain d'intérêt de son époque pour les valeurs de
l'Antiquité, il fut inscrit au programme des 1ers Jeux Olympiques Modernes
d'Athènes en 1896 sous le nom de «lutte romaine et grecque»,
et devint définitivement discipline olympique en 1908.
Les lutteurs n'ayant pas à se protéger d'attaques aux jambes,
la garde en lutte gréco-romaine est plutôt haute.
Lutte libre
La lutte libre autorise des actions sur toute la surface du corps.
D'origine anglo-saxonne, ce style, qui trouve ses racines dans la lutte
antique à l'honneur chez les Grecs et les Romains, est le plus pratiqué
de par le monde. Discipline olympique depuis les JO de Saint-Louis en 1904,
la lutte libre permet, contrainement à la lutte gréco-romaine,
les saisies des membres inférieurs dans l'exécution de toutes les actions.
Il en résulte une garde basse, les techniques debout les plus courantes
étant les attaques de mains sur jambes.
Lutte féminine
La lutte féminine présente de nombreuses similitudes avec la lutte libre,
en prenant en compte la dimension féminine par des adaptations
circonstanciées. Les clefs doubles sont interdites.
Cette spécialité est réapparue au début des années 70 dans sa version moderne
et serait d'origine française. Elle fut développée à cette époque dans le Nord
de la France. Comme en lutte libre, la garde est basse afin de
protéger les jambes. Ce style figure au programme olympique depuis les JO
d'Athènes en 2004.
Lutte jeunes
La lutte jeunes est une initiation à la lutte olympique destinée aux catégories d'âge Poussin et Benjamin (8-12 ans).
Partant de jeux d'opposition, elle permet de faire évoluer l'enfant
de manière progressive, en prenant en compte les enjeux éducatifs
adaptée à sa psychologie.
Sport naturel, la lutte trouve aujourd'hui une place
importante dans les programmes scolaires, avec plus de 300 000 jeunes
pratiquants recensés en France. A Paris, la lutte jeunes occupe une place
croissante dans le programme sportif des cycles primaire et secondaire.